Chris Hedges, ancien correspondant de guerre du New York Times pendant vingt ans, prix Pulitzer (onze ouvrages dont trois traduits en français), dĂ©nonce, dans cet essai paru en 2002, la politique Ă©trangĂšre amĂ©ricaine, dĂ©mocrate comme rĂ©publicaine, qui a abouti Ă une anarchie meurtriĂšre en Afghanistan et au Moyen-Orient et dont les seuls Ă tirer profit ont Ă©tĂ© les fabricants dâarmes. Le processus des Ătats est toujours le mĂȘme, basĂ© sur des mensonges pour crĂ©er et entretenir des mythes afin d’entraĂźner leurs populations derriĂšre une noble cause et promouvoir un nationalisme qui confisque la mĂ©moire des peuples dans une amnĂ©sie collective et dĂ©truit la culture. La perversion la plus grave est peut-ĂȘtre lâĂ©tat dâaddiction mortifĂšre que la guerre produit chez les participants, combattants ou journalistes emportĂ©s dans une sorte d’attrait de la violence. Lâauteur sâappuie surtout sur les guerres interethniques de lâex-Yougoslavie de 1991 Ă 1999 et notamment le siĂšge de Sarajevo, ce qui nuit Ă sa dĂ©monstration souvent rĂ©pĂ©titive. (H.V.)
La guerre est une force qui nous octroie du sens
HEDGES Chris