Là-haut, tout est calme

BAKKER Gerbrand

Helmer, paysan de cinquante-cinq ans, semble avoir raté sa vie. Alors qu’a vingt ans il commençait des études littéraires, son père lui imposa de travailler avec lui à la ferme : son frère jumeau, Henk, destiné à cette fonction, venait de décéder d’un accident de voiture. Trente cinq années de soumission, sans révolte, à accomplir un travail routinier qu’il n’aime pas. Sa mère étant morte, Helmer décide un beau jour de donner peut-être un autre sens à sa vie. Confinant son père grabataire dans une petite chambre, il change la décoration de la maison. C’est le moment que choisit l’ex-fiancée de son frère pour donner signe de vie après trente-cinq années de silence.

 

Un premier roman sur la solitude et la soumission. Exprimé à la première personne, c’est le récit d’un homme qui ne s’est jamais remis de la perte de son double, son autre lui-même, de son obéissance à ses parents et du manque d’affection de son père. Âme simple, fruste mais sensible, il essaie maladroitement de se reconstruire et changer de vie, de rechercher le bonheur, un bonheur dont il ne sait pas très bien de quoi il peut être fait. Triste et sans espoir.