Augustin Valbon, jeune écrivain métis sans éditeur, épris d’ésotérisme, vit de petits boulots dans un quartier populaire de Fort-de-France, côtoie un monde bigarré qui lui fait crédit, le distrait ou le débarrasse des revenants. Il rêve de déterrer la légendaire Jarre d’or pleine de livres, détenteurs des secrets de l’au-delà, et d’accéder aux ouvrages maudits. Songe et réalité se mélangent encore quand il tombe amoureux de sa créature de papier, héroïne du feuilleton à l’eau de rose qu’il écrit sous un pseudonyme. Mais son succès le réconcilie avec sa famille aisée et avec lui-même.
Raphaël Confiant, chantre de l’âme créole martiniquaise, est auteur de nombreux ouvrages écrits dans une langue imagée, tel L’Hôtel du Bon Plaisir (NB juin 2009). À travers les voix des différents narrateurs, La Jarre d’or évoque une société encore bercée de mystères et amorce une réflexion sur la mort et le rôle de la littérature. Les superstitions fantaisistes cachent la fascination des hommes pour l’au-delà : les morts continuent d’exister si l’on se souvient d’eux. Les livres sont l’encre indélébile de la pensée et de l’invisible. Un conte composé d’une succession d’historiettes distrayantes.