Catherine Sergeant travaille dans une salle des ventes. Elle vient d’être quittée brusquement par son mari. Sa rencontre avec John Brigham, désireux de vendre ses meubles victoriens, signe le départ d’une liaison. John possède également de nombreux tableaux de Richard Dadd (1817-1886), peintre préraphaélite, parricide maniacodépressif, qui finit sa vie à l’asile où il peignit ses plus belles toiles. Pourquoi ces dernières sont-elles en possession de John et de sa soeur Helen ?Un récit plutôt bien construit où se croisent faits présents et passés sur le modèle de Anna et le botaniste (N.B. déc. 2006), les personnages acquérant peu à peu plus de densité. Des épisodes s’intercalent, relatant le cheminement artistique du peintre durant son internement, confronté à la fois aux affres de la création et de la folie. Ces passages se révèlent, de loin, les plus intéressants dans ce récit un peu terne qui se lit néanmoins agréablement.
B.B. et A-M. D.