Un couple de citadins – lui est écrivain – prend racine dans un village du sud de la France. Par hasard, ils adoptent une toute petite chienne, Maya, qui prend de plus en plus de place dans leur vie, modifiant leur regard sur leur complicité, leurs rapports aux amis et au milieu de l’édition, leurs liens familiaux, leur philosophie de l’existence. Pourtant novice en matière de chien, l’écrivain, morose et blasé, reprend goût à l’existence, s’intéresse à ses proches, à la société villageoise et fait en quelque sorte un bilan intellectuel et sentimental de son passé.
Un sujet en apparence facile, des situations un tantinet banales, une intrigue à la fois inexistante et conventionnelle n’empêchent pas ce livre d’atteindre son but, faire sourire le lecteur et l’émouvoir par des notations bien vues sur l’intimité et le lien profond qui unit certains êtres à la nature. On s’amuse aux facéties d’un animal capable de rouerie et d’amour fou. Enfin un sens poétique fondamental – éblouissante beauté des paysages – parcourt le livre de bout en bout.