Fils dâimmigrĂ©s juifs, politologue et journaliste, Alfred Grosser (L’Allemagne de Berlin diffĂ©rente et semblable, NB novembre 2002) fait ici le bilan de sa vie conduite par la joie dans lâaction et sans crainte de la mort. Sans renier ses origines allemandes il est un EuropĂ©en convaincu quand il aborde les sujets qui lui sont chers : les relations internationales, la justice, « lâargent maĂźtre » responsable de la crise actuelle, la prĂ©Ă©minence des connaissances sur les croyances, ou encore la musique. Il affirme ses opinions, garde en permanence sa libertĂ© de critiquer et son indĂ©pendance. Il rĂ©serve ses plus belles pages dâune part Ă sa mĂšre et Ă sa femme, dâautre part Ă son athĂ©isme empreint de spiritualitĂ©, nourri de sa connaissance des textes et de ses liens avec lâĂglise (il tient une rubrique rĂ©guliĂšre dans La Croix). MĂȘme si certains dĂ©tails personnels peuvent parfois paraĂźtre anecdotiques, Alfred Grosser est aujourdâhui lâexemple â trop rare â de lâ« honnĂȘte homme », ce qui au XVIIe siĂšcle se disait dâun homme humble, courtois et cultivĂ©.
La joie et la mort : bilan d’une vie
GROSSER Alfred