LuĂz Schwarcz, Ă©diteur brĂ©silien, sâest laissĂ© convaincre par son entourage dâĂ©crire et de publier ces onze courtes nouvelles. Elles Ă©voquent par bribes quelques souvenirs de son enfance Ă SĂŁo Paulo et de ses camps de vacances ; mortifiĂ© par des sobriquets humiliants et des parents trop protecteurs, lâenfant se retire en lui-mĂȘme et cultive la solitude. La compagnie dâune tante fantasque insuffle un peu de lĂ©gĂšretĂ© Ă la monotonie des jours. Plus tard, la vie amoureuse puis conjugale du narrateur nâest guĂšre plus rĂ©ussie. Certains rĂ©cits mettent en scĂšne la communautĂ© juive de la ville. LâĂ©criture, sans surprise ni relief, sâaccorde Ă ce portrait dâun personnage principal inconsistant, indĂ©cis, en marge de la rĂ©alitĂ© et entourĂ© de protagonistes dĂ©sincarnĂ©s. Seul le motif rĂ©current de la surditĂ© et du langage des signes, paradoxalement liĂ© Ă la musique, peut apparaĂźtre comme un symbole intĂ©ressant et ironique de cet enfermement intĂ©rieur.
La langue des signes
SCHWARCZ LuĂz