Andreas a dix-huit ans et vit sans doute dans la Hongrie dâaprĂšs-guerre. Il trouve dans le thĂ©Ăątre et auprĂšs dâune comĂ©dienne une premiĂšre Ă©chappĂ©e Ă la mesure de ses rĂȘves, suivie de son dĂ©part pĂ©rilleux vers lâOuest et la libertĂ©. Commence alors un pĂ©riple italien, ponctuĂ© dâamours malheureuses, dâapprentissages difficiles. Il sâachemine vers son suicide, quâil dĂ©crit en spectateur. Une derniĂšre partie met en scĂšne un vieil escroc qui le ramĂšne vers son pĂšre mort et sa « langue perdue », lâhĂ©breu, avant de mourir lui-mĂȘme. La sensibilitĂ© intense du hĂ©ros, ses dĂ©couvertes de la sensualitĂ©, ses exigences philosophiques composent un portrait romantique aux tonalitĂ©s Ă©tranges et profondes. Dans ses expĂ©riences excessives, Andreas interroge en vain la rĂ©alitĂ© du monde et de lâĂȘtre. Au lecteur de dĂ©crypter les Ă©pisodes et leurs invraisemblances, de reconnaĂźtre les lieux : malgrĂ© ses dĂ©tails rĂ©alistes, le rĂ©cit, initiatique peut-ĂȘtre, reste souvent voilĂ©.
La Langue perdue
PRESSBURGER Giorgio