Ce sont tous des hommes. Certains sont marins, d’autres soldats, beaucoup trouvent refuge dans la nature au coeur de la forêt. Tous sont oppressés par quelque chose de lourd à porter : abandon d’un enfant, faute professionnelle, souvenirs de guerre, difficulté à partager la douleur d’un autre…
Ces neuf nouvelles sont signées du prolifique Hubert Mingarelli (L’année du soulèvement, NB juin 2010). Malgré des lueurs d’humanité et de compassion, la peur, le remords, la souffrance, l’orgueil, le repli sur soi rongent les tristes héros de ces histoires, les renvoyant à leur solitude, sans que la beauté de la nature – très bien évoquée – les aide vraiment à « garder leur âme ». Le style sobre et descriptif est au diapason de ces nouvelles austères et déprimantes.