& &
Un texte comme un poème : la lettre que j’attends est celle qu’attend une mère privée de son enfant. Son visage est un visage de souffrance qui émeut, qui inquiète. Page après page, son désir se précise ; elle invente les mots qu’elle espère de sa fille, ceux du quotidien – « Tu me diras sûrement si le cerisier en bas de l’immeuble a fleuri…» – de l’affection, du manque : « J’espère qu’il n’y aura pas de chagrin, que tu me diras que je te manque ».
Qui est cette mère ? Où est-elle ? On ne le découvre qu’à la dernière page, suggéré pudiquement par la délicatesse des mots et l’image d’une femme assise par terre, sous une fenêtre fermée par des barreaux…. La douleur est là, diffuse, dans le texte et les illustrations estompées, énigmatiques, mais aussi la tendresse et l’espoir. Difficile avant 8-9 ans.