La grand-mère de Simon est malade : elle n’a plus tous les mots, fait des choses bizarres et perd parfois son chemin. Mais elle a toujours son grand coeur et adore son petit-fils qui le lui rend bien. Le jour où sa grand-mère est placée dans une institution et perd ses repères, Simon se promet de l’emmener en voyage dans ses souvenirs. Pour cela, il fait le numéro des urgences très urgentes, qui ne fonctionne qu’à condition d’y croire, et s’adresse aux anges !
L’ouvrage fait preuve d’une grande sensibilité dans l’approche de la maladie qui fait perdre l’identité et la reconnaissance des siens. Le langage est tout en douceur et poésie, la chute pleine de tendresse et rassurante. Très jolie relation entre le petit Simon et sa grand-mère : son coeur d’enfant lui permet de comprendre ce que les adultes, très raisonnables, ne comprennent pas. Mais le choix du phoque comme animal anthropomorphe crée un flou pour une bonne identification des personnages. L’enfant a l’air tantôt très jeune, tantôt capable de promener seul sa grand-mère. Les dessins sont légers et tendres. Un certain désordre exprime ici et là la confusion mentale tandis que de grands espaces blancs disent le vide intérieur.
M-F.L.G.