Le Nautilus du Capitaine Nemo dépose sa fine équipe d’immortels non loin des ruines du pont de la Manche. Il vont bientôt rejoindre leur base somptueusement aménagée dans les bas-fonds de Londres. Pendant ce temps, Basil et Wolfe errent dans les fumées de la drogue et les vapeurs du sexe. Le premier est tué par des fantômes encagoulés. Dès lors commence une quête dans les milieux de l’occultisme, des drogués et autres « peace and love ».
Un scénario réservé aux as du décryptage promène le lecteur dans un monde déjanté qui nous vaut plusieurs belles planches hallucinatoires, des vues d’êtres en négatif et quelques scènes orgiaques. Dense, torturé et un peu anguleux, le dessin fait ressortir les visages anxieux, mornes ou déjetés de personnages qui pratiquent lascivement des rites lunaires ou sataniques en absorbant des mixtures sans nom. À la frontière du psychédélique et du vampirique, le tout forme un étrange imbroglio où les tonalités souvent ternes laissent parfois la place à des jaillissement de couleurs d’où émergent d’étonnants monstres aux sexes extravagants.