Alchimiste et franc-maçon, le Prince de Sansevero rencontre un certain Salerno à l’occasion d’une démonstration de dissection exécutée par l’anatomiste Jean-Baptiste Morgagni. Il se lie avec le personnage et subventionne ses recherches tendant à figer l’appareil circulatoire d’un cadavre pour en tirer une représentation réaliste. Il se retire de l’association lorsque l’expérience s’étend à des vivants et que la rumeur publique commence à s’inquiéter de la disparition de tant de vagabonds. Pourtant un jour, la propre fille du Prince vient à mourir. La science du médecin pourra-t-elle la faire revenir à la vie ?
Derrière un scénario un peu grand-guignolesque, se profilent des expériences réelles menées au 18eme siècle sur les « machines anatomiques », ainsi que des interrogations sur les rapports entre science et éthique. Selon Salerno, « le progrès n’a que faire de la morale ordinaire ». À mi-chemin entre connaissance et ésotérisme, le scénario, construit autour de la mort de la jeune fille et de sa réanimation espérée, s’achève sur une fin elliptique. Inquiétante et souvent rouge sang, l’image donne une certaine profondeur au récit par ses traits estompés et expressifs. Âmes sensibles s’abstenir.