Sur la petite île ensoleillée où il vit, le justicier masqué Supermurgeman est en butte aux manoeuvres de la Sofrocogedec, prête à tout pour commercialiser ses produits fast-food auprès des indigènes et d’un navigateur de l’espace qui veut devenir le maître de l’île…
L’auteur a créé ce héros musclé mais ringard et « bécasson » pour le magazine de l’école des Arts déco de Strasbourg où il étudia. Il est prétexte à dénoncer toutes les turpitudes de la société de consommation. L’humour est très potache et un peu « caca-boudin » : l’arme du héros consiste à vomir sur l’adversaire, le méchant se dénomme Alexandre Legrand et vole à bord d’une fusée en forme de Tampax, son homme de main est une bouse géante, un homme d’affaires jure « Nom d’un CAC 40 ! », etc. Les péripéties abondent, rendues possibles par des vignettes de petit format sur quatre niveaux. Le dessin est naïf et simpliste comme le héros. La critique sociale bon enfant et les réactions impavides du héros peuvent amuser.