La loi de l’accident

SMITH Ali

Les Smart ont loué une maison de vacances dans le Norfolk. Eve, écrivain, ses deux enfants adolescents, Magnus et Astrid, Michael, son compagnon, professeur, s’ennuient. Astrid voit la vie cachée derrière sa caméra. Magnus se sent responsable d’un suicide. Michael trompe sa femme avec ses étudiantes. Eve est en panne d’inspiration. Débarque alors Ambre, une fille mystérieuse qui couche dans sa voiture mais s’incruste dans leur quotidien. Manipulatrice, elle les séduit tous, mais sa désinvolture pousse Eve à la mettre dehors. L’intrusion puis la vengeance d’Ambre obligent les Smart à se remettre en question.

 

Comme Hôtel Univers (NB décembre 2003), le livre d’Ali Smith est rigoureusement construit. Trois parties : le commencement, le milieu, la fin, symboliques de la vie, et quatre voix entremêlées au son différent. Cet ordre contraste avec le bouleversement de personnalités en quête d’elles-mêmes déstabilisées par l’irruption d’une étrangère. Le style incisif, décousu, original, épouse la pensée. Écrit à la troisième personne, ce roman envoûtant introduit le lecteur dans les recoins les plus secrets du cerveau de chaque personnage, tout en restant à l’extérieur.