La Loi du plus fort

CHOURAKI Frédéric

Samuel Eisenberg, la quarantaine, écrivain dilettante, pressé par ses créanciers, accepte de prendre un emploi dans une petite agence de commercialisation d’espace publicitaire à La Défense. Harcelé moralement par un patron instable et incapable, il tente de garder la tête hors de l’eau : son compagnon Arsène, victime d’une usurpation d’identité, est poursuivi par le fisc et son amie Ester est tourmentée par un mari qu’elle veut quitter.

 

Reprenant ses thèmes de prédilection, le judaïsme et l’homosexualité (La guerre du Kippour, NB juin 2010), Frédéric Chouraki décrit crûment le milieu homosexuel parisien du Marais, le monde du travail, les dérives de l’administration. Dans un langage branché, mâtiné d’anglais et de yiddish, il ironise sur sa propre génération de quarantenaires, désabusés et peu combatifs. Malgré quelques pointes d’humour pertinentes, l’obscénité et le dilettantisme des personnages lassent rapidement.