Adolescents aux prénoms évocateurs, Eytan, Lior, ou Amance – héros romanesques de ces nouvelles – ont en commun de vivre des situations sombres liées à la maladie, le deuil, la violence, le handicap ou l’abandon. Dans la langue si délicate et sensible de Gilles Paris (Le vertige des falaises, NB juin 2017), les vies les plus tristes prennent par miracle une orientation lumineuse. Une aveugle recouvre la vue ; un père veuf surmonte son alcoolisme. Les relations frère-soeur jouent aussi un grand rôle. Les phrases courtes et le style imagé, poétique, parfois même onirique, atténuent ces contextes lourds et pesants. Inspirés de rencontres, et probablement pour certaines d’une douloureuse expérience personnelle, ces histoires traversent les continents. Nature et animaux jouent un rôle d’apaisement. Ces récits émouvants se font écho pour révéler l’espoir et la confiance en la force de l’amour. La magie du langage vient réhabiliter dans le coeur de ces enfants les attitudes souvent traumatisantes de leurs parents. (S.D. et M.-N.P.)
La lumière est à moi et autres nouvelles
PARIS Gilles