Cette histoire des médias, épaisse et précise, commence en 1796, traverse la psychanalyse, s’intéresse aux nombreux présidents américains. Elle pose dès le début un bon principe pour les journalistes (dont l’auteure fait partie) : vérifier l’information. Elle insiste sur l’influence du milieu pour la sélection de l’information. Faut-il tout dire ? Jusqu’où les renseignements doivent-ils être dévoilés ? L’ignorance n’offre-t-elle pas une certaine sécurité pour un État ? De nombreuses questions sont posées : les sondages sont-ils de bonnes bases de renseignements ? Les questions sont-elles assez précises ? Etc.
Cet essai graphique traduit de l’américain aborde de façon exhaustive les problèmes soulevés par la récolte de l’information, son traitement et surtout « l’influence » qu’elle construit – ou plutôt le pouvoir que donne l’information et son utilisation. Même si la France n’est pas les États-Unis, les nombreuses remarques rassemblées dans ce livre sont transposables dans d’autres pays notamment européens. Le graphisme en noir et blanc, parfois teinté de bleu pâle, des cases franches et beaucoup d’humour aident à rendre cette recherche plus ludique. Une bonne analyse d’un sujet important.