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À partir du tableau de Joan Miro Le carnaval d’Arlequin, les auteurs ont créé une oeuvre d’imagination dans la veine de l’artiste, l’aventure de la Magissorcière. Avec ses deux chaminous, elle tente de soigner les animaux« malmorphosés » qui déboulent de la planète de Tourneboule, allant du malheureux canacoincoin aux ailes pendantes, aux poissonvoles complètement perdus avec leurs yeux plantés au milieu du ventre. Bientôt déniché, le Tamafumoir, grand détraqueur qui ne pense qu’à gagner de l’argent sur le baril d’eau ou d’air pur, va être pris en main et guéri par la Magissorcière.
Ce conte dont les joyeuses images (collages, peintures, découpages) passionnent les enfants, moins sensibles aux jeux de mots, leur donnent l’envie, selon le projet de la collection, de rechercher, dans le grand tableau final qui clôt le livre, les héros de l’histoire, avant leurs métamorphoses : la libellule serait-elle la Magissorcière ? Il semble que ce procédé classique aboutisse ici à un véritable succès, alors que les thèmes écologiques ne retiennent pas vraiment l’attention.