La Main de Wylder

Dans la campagne anglaise, vers 1850, deux cousins vont se marier : le sombre Mark Wylder et la langoureuse Dorcas Brandon. Un mariage arrangé qui unit les terres et les propriétés des deux familles. C’est alors qu’arrive un ami, le fringant et diabolique capitaine Stanley Lake, frère de la belle Rachel, amie de la future épousée. Une semaine avant les noces, Mark disparaît mystérieusement. Que lui est-il arrivé ? Quelles sont ces machinations que chacun ourdit à bas bruit ? Quel est ce lourd secret qui plane ? Joseph Le Fanu, célèbre auteur irlandais de littérature fantastique, écrit ce roman en 1864. Sur une toile de fond riche en drames, trahisons, complots et amours cachées, il trace un portrait ciselé de la société victorienne, en particulier de la classe aristocratique où le poids des préjugés, des traditions et des frayeurs, pèse sur les relations. Le sentiment d’appartenance à une classe sociale, les rapports entre les personnages – hommes autoritaires et femmes souvent dominées – les non-dits et la fausse courtoisie qui sous-tend leurs conversations sont analysés avec justesse. Le roman débute lentement mais on est rapidement pris par la subtilité de l’intrigue et la noirceur du récit.