Abel a Ă©tĂ© attaquĂ© par un chien, lui a-t-on dit Ă lâhĂŽpital. Il se retrouve dĂ©figurĂ© avec une greffe de la mĂąchoire et un nouveau bras. Lâun et lâautre sont couverts de tatouages impressionnants provenant dâun autre individu : ceux de Henry Hawkins. Il sâaperçoit quâil est surveillĂ© et que sa vie est en danger. OzalĂ©e qui a tentĂ© de lâaider, semble Ă©tablir un lien entre ses tatouages (message codĂ©), lâassassinat des trois Indiens dans un service secret et lâextermination de la tribu des Choctaw.
Lâintrigue, assez compliquĂ©e, est volontairement pulvĂ©risĂ©e comme un tableau cubiste : au lecteur de reconstituer le puzzle. Elle suggĂšre de nombreuses pistes : qui trompe qui ? La sacoche verte trouvĂ©e dans le bassin des crocodiles au jardin zoologique semble intĂ©resser beaucoup de monde. Ce rĂ©cit aux couleurs mĂ©talliques et angoissantes peintes en Ă -plats avec des visages peu expressifs reste difficile Ă comprendre, si on nâa pas lu le premier tome. Elle est un va-et-vient autour du point zĂ©ro : lâopĂ©ration. Le tome suivant aidera certainement Ă mieux saisir les manipulations. Mais les rĂ©sonances symboliques (corps hiĂ©roglyphique), lâĂ©paisseur romanesque (perte de repĂšres, intrigue sentimentale) qui faisaient le charme du premier volume se diluent.