La main du singe ; 2

LAUMAILLÉ Alexis

Abel a été attaqué par un chien, lui a-t-on dit à l’hôpital. Il se retrouve défiguré avec une greffe de la mâchoire et un nouveau bras. L’un et l’autre sont couverts de tatouages impressionnants provenant d’un autre individu : ceux de Henry Hawkins. Il s’aperçoit qu’il est surveillé et que sa vie est en danger. Ozalée qui a tenté de l’aider, semble établir un lien entre ses tatouages (message codé), l’assassinat des trois Indiens dans un service secret et l’extermination de la tribu des Choctaw.

L’intrigue, assez compliquée, est volontairement pulvérisée comme un tableau cubiste : au lecteur de reconstituer le puzzle. Elle suggère de nombreuses pistes : qui trompe qui ? La sacoche verte trouvée dans le bassin des crocodiles au jardin zoologique semble intéresser beaucoup de monde. Ce récit aux couleurs métalliques et angoissantes peintes en à-plats avec des visages peu expressifs reste difficile à comprendre, si on n’a pas lu le premier tome. Elle est un va-et-vient autour du point zéro : l’opération. Le tome suivant aidera certainement à mieux saisir les manipulations. Mais les résonances symboliques (corps hiéroglyphique), l’épaisseur romanesque (perte de repères, intrigue sentimentale) qui faisaient le charme du premier volume se diluent.