Chez J, grandit l’impérieux désir de construire une maison sur une petite île près de la Corse où, enfant, elle a passé ses vacances. Malgré de nombreuses difficultés administratives, financières ou logistiques, elle persiste dans son projet de retaper une vieille bicoque sur la falaise, sous l’œil bienveillant de son compagnon et avec le concours d’un entrepreneur insulaire polyvalent, tenace et solitaire. Mais les obstacles se multiplient…
L’auteur, à la carrière et aux écrits multiformes (Superprivilégiés de la République, Les Notes novembre 2008), a choisi la forme romanesque, non seulement pour célébrer, par l’écriture, son attachement à la Corse, sa terre aride et ses belles échappées sur la Grande Bleue, mais pour aborder le thème de la maison et du désir de posséder son chez soi. Toute une réflexion court dans le récit sur le sens d’une maison : besoin de créer ou de parer à un manque ? besoin d’être reconnu ou de sentir raviver son esprit de jeunesse ? De l’héroïne, on ne connaîtra que l’initiale de son nom et une personnalité pudique ne s’exprimant qu’à travers son combat pour mener à bien le but qu’elle s’est fixé. Un hymne à l’insularité clôt ce roman un peu convenu. (L.K. et M.W.)