Une femme seule cultive son jardin, rĂȘve Ă son passĂ©. NĂ©e au Liban, elle a Ă©tĂ© Ă©levĂ©e pauvrement dans La Maison aux orties, sâest mariĂ©e une premiĂšre fois, puis a rencontrĂ© son second mari, lâĂąme soeur. Les morts se mĂȘlent aux vivants : elle dialogue avec sa mĂšre courageuse et aimĂ©e, depuis longtemps disparue, et surtout avec son deuxiĂšme mari, mort il y a vingt ans, qui vient la rejoindre dans un cafĂ© proche. Passent dans le rĂ©cit M., mystĂ©rieux et cĂ©lĂšbre peintre, mariĂ©, dominateur, plus ĂągĂ© quâelle, qui fut son amant, son frĂšre poĂšte, devenu fou, quelques cĂ©lĂ©britĂ©s du monde des lettres quâelle a connues.  Dans ce roman autobiographique, suite dâUne maison au bord des larmes (NB mars 2003), lâauteure se laisse porter par ses souvenirs, son Ă©tat dâesprit ; rĂ©el et imaginaire se confondent, lâĂ©criture est seule maĂźtre Ă bord. Câest un des charmes de lâouvrage que cette plume vagabonde, mais câen est aussi la limite. On se perd un peu dans cette errance poĂ©tique pourtant agrĂ©able.
La Maison aux orties.
KHOURY-GHATA VĂ©nus