Pour un vrai citadin, « un homme d’escaliers et d’ascenseurs », acheter une maison de campagne est affaire de coup coeur. Après avoir déterminé si les siestes seraient peuplées de cigales ou de vagues océanes et réduit les distances, l’élue est angevine ; un manoir historique au pays des vignobles et des roses, de la Loire langoureuse et des brumes d’été. La vie renaît au coeur des vieilles pierres ; on chante, on rit, on se délecte d’une existence sans heurts qui sait prendre son temps, l’harmonie des paysages aidant. C’est le pays des belles amitiés. D’une écriture enlevée et mâtinée d’humour, Patrick Cauvin parsème çà et là petits bonheurs variés et succulentes vérités. Aucune nostalgie, mais une joyeuse connivence entre « Pierre-Basse » et son propriétaire. Tout de même, l’auteur de Belange (NB mai 2006) s’interroge : « Ai-je su dire qu’elle est enfer et paradis ? ». Ce livre rafraîchissant, que l’on quitte à la fin de l’été lorsque le potager s’endort, n’obéit à rien d’autre qu’au plaisir d’être lu.
La maison de l’été
CAUVIN Patrick