Premier roman d’un auteur polonais, largement inspiré par son expérience d’infirmier émigré dans une maison de retraite islandaise. Le livre comporte deux parties distinctes : la première décrit la vie dans une résidence de vieillards décrépits, n’épargnant aucun des détails sordides qui s’y rattachent. « Róża », une des pensionnaires, est le dernier personnage, évoqué seulement en quelques pages. Le second volet est totalement différent : sous la forme d’un long monologue, c’est le père de Róża qui raconte sa vie ; cet homme solitaire et simple vit de sa pêche, construit sa maison pour y installer enfin la femme qu’il s’est choisi et fonder sa famille. Deux petites filles viendront illuminer le foyer, mais ce bonheur charmant sera détruit par une secousse sismique, propre à ce pays rude que l’auteur décrit bien. Ce deuxième récit, au style dépouillé, remarquable dans sa simplicité, tout en retenue dans l’évocation des sentiment, dénote un vrai talent d’écrivain qui n’apparaissait pas dans la première partie.
La maison de Róża
KLIMKO Hubert