Philippe Jouannet retourne en Algérie, pays qu’il a quitté adolescent en 1960. Il reste hanté par l’assassinat de son père tué par les indépendantistes alors que, médecin, il se dévouait aux paysans algériens des hauts plateaux de Constantine. Il semble même que le meurtre ait été commis par un jeune homme auquel il avait permis de faire des études. Le hasard des rencontres permettra à Philippe d’élucider ce crime. L’histoire de cette famille fait revivre toute la complexité et la violence de la guerre d’Algérie entre la responsabilité historique de l’État français et les méthodes terroristes, y compris à l’égard des Algériens, des membres du FLN. Ce livre décrit aussi toute la beauté du pays et les liens affectifs mêlés d’amour et de haine entre les communautés qui y vivaient. Au-delà de cette émouvante histoire d’une réconciliation à l’échelon des individus, l’auteure évoque aussi l’Algérie d’aujourd’hui et la montée de l’intégrisme musulman. Malgré quelques maladresses, ce livre a un réel intérêt.
La Maison des chacals
CADUC Eveline