La maison des reflets

2062. Daniel, 15 ans, n’a jamais quitté le domaine familial, un lieu peu ordinaire : la Maison Edelweiss propose aux endeuillés de rendre visite à leurs morts, recréés sous forme virtuelle et animés d’une vie propre grâce à l’intelligence artificielle qui régit l’endroit. Son père, directeur et concepteur, est très occupé, sa mère décédée est une présence virtuelle aimante. L’adolescent a pour seuls amis trois jeunes « morts ». Poussé par sa gouvernante, il sort et rencontre Violette, fille de forains, qui le subjugue. Les deux jeunes démarrent une correspondance écrite. Mais un jour, elle ne répond plus. Le roman se déroule sur une année cruciale : Daniel découvrira certains secrets qui l’entourent et quelques vérités sur la vie. Il est bien sûr question du deuil, de l’acceptation ou refus de la mort, des limites de la virtualité, de la vérité ou du mensonge, et du rapport aux émotions. Un programme riche, dont le traitement déçoit ; le rythme est lent au début, l’écriture banale, les doutes du héros, en pleine confusion, ne suffisent pas toujours à maintenir l’intérêt. L’intrigue bouge heureusement sur la fin, mais l’impression d’une réflexion inachevée demeure. La maison au peuplement virtuel et à l’ambiance morbide peut fasciner. (M.D. et F.E.)