À vingt-quatre ans, Daniele, poète, n’arrive plus à écrire. Depuis quatre ans, il sombre dans une période de grande souffrance existentielle. Sa seule solution, boire pour oublier sa solitude, sa sensibilité à fleur de peau. Ses parents, sa famille sont désespérés, jusqu’au jour où sa mère, épuisée, lui propose de se jeter ensemble d’un pont… C’est alors que son ami Davide, directeur d’une revue littéraire, lui trouve un emploi dans l’hôpital pédiatrique de l’Enfant-Jésus à Rome. Il y intègre l’équipe d’entretien. Ce travail physique, la solidarité de ses compagnons, les enfants de l’hôpital vont l’aider à remonter la pente.
Dans cette autobiographie bouleversante, Daniele Mencarelli raconte la réalité sordide de la déchéance dans laquelle il s’est enfoncé peu à peu et sa résurrection après des mois de bataille contre lui-même. L’élément déclencheur a été le choc, lors de son premier jour à l’hôpital, de la vision d’un cercueil d’enfant entouré de ses parents. Obsédé par cette vision et par son dialogue muet avec un petit malade à travers une fenêtre, il découvre la souffrance enfantine. Observateur attentif, il se laisse conduire dans les vies d’autrui et est bouleversé par les souffrances, les destins abîmés de ces enfants. C’est un livre douloureux dans lequel il adresse régulièrement son incompréhension à Dieu. Dans une langue fine et belle, il transmet une émotion intime qui inonde le lecteur. (A.M. et M.-N.P.)