Acheter une maison au Maroc est un défi à cette époque d’attentats. Mais les raisons de Tahir Shah, auteur de récits de voyages (À la recherche des mines du roi Salomon, NB avril 2003), sont au-delà de la peur. Emprisonné par la routine de sa vie londonienne, il veut transmettre à ses deux enfants l’amour que très jeune il ressentait pour ce pays lorsque ses parents l’emmenaient dans le Haut Atlas. En achetant la maison du calife située près d’un bidonville de Casablanca, abandonnée depuis dix ans, il ne se doutait pas qu’elle était encore habitée par trois gardiens et des djinns. Les problèmes commencent. Armé de courage, de passion et de beaucoup d’humour, il raconte comment en un an il a réussi à restaurer sa maison dans la plus pure tradition, malgré l’indolence des artisans, et à lutter contre les djinns qui la hantent. D’origine afghane, Tahir Shah profite de ses déplacements pour suivre les traces de son illustre grand-père, diplomate, philosophe, qui a vécu les dix dernières années de sa vie à Tanger. Mêlant l’humour à l’émotion, il signe un livre sur l’apprentissage de la cohabitation avec un peuple riche de ses traditions.
La maison du calife : une année à Casablanca
SHAH Tahir