Le commissaire Sjöberg est chargé d’enquêter sur quatre meurtres particulièrement barbares. Rien ne relie apparemment ces crimes si ce n’est que les victimes ont toutes quarante-quatre ans et ont fréquenté la même école maternelle. Rapidement, les soupçons se portent sur Thomas, un homme effacé et asocial, qui fut le souffre-douleur de ses petits camarades sous le regard indifférent de l’institutrice.
Carin Gerhardsen a abandonné l’informatique pour se consacrer à l’écriture et maîtrise déjà dans ce premier roman les mécanismes d’une bonne intrigue policière. Son sympathique commissaire, tiraillé entre son travail et sa famille, est très crédible. Le suspense est soutenu. Le mobile du crime se rattache très vite aux sévices subis pendant l’enfance, pourtant la personnalité de l’assassin s’avère beaucoup plus complexe à cerner. Le journal qu’il rédige, et dont les pages se glissent dans le roman, permet d’approcher la vérité, mais la chute se joue des pronostics. Cette nouvelle plume venue du froid est à suivre.