La maison qui vole

CALI Davide, SOBRAL Catarina

Un beau jour la maison s’envole, elle quitte la ville. Embarras du propriĂ©taire qui interroge les administrations, les institutions ; bien sĂ»r il est renvoyĂ© d’un endroit Ă  un autre. Son histoire n’entre dans aucun cadre et personne ne peut lui fournir de rĂ©ponse. En dĂ©sespoir de cause, il la suit et elle le conduit au pays de son enfance, Ă  la campagne.  Une parabole sur le retour au pays, sur les traces que laisse l’enfance dans l’esprit. Au passage, les instances censĂ©es aider et diriger sont tournĂ©es en ridicule et leur inefficacitĂ© est largement dĂ©montrĂ©e dans un cas aussi particulier ! Le dessin au crayon de Catarina Sobral s’accorde bien Ă  cette rĂ©alitĂ© absurde. Tout en ombres et lumiĂšres, les employĂ©s sont reprĂ©sentĂ©s en nuances de gris, que viennent Ă©clairer quelques taches de couleur. Les corps sont raides. Au fur et Ă  mesure que l’on s’Ă©loigne de la ville, la vĂ©gĂ©tation apparaĂźt, des fleurs, des arbres. PortĂ© par la pertinence d’un dessin aux accents enfantins, un amusant rĂ©cit poĂ©tique sur les retrouvailles avec le passĂ© et la nature. (A.D.)