Au retour des vacances le choc est grand : la maîtresse a touché le gros lot et s’est envolée pour une île paradisiaque. Les parents sont furieux, les enfants inquiets : comment sera la remplaçante ? On la rêve comme ci, on entend dire qu’elle est comme ça : elle a de grandes oreilles avec, comble d’horreur, des poils dedans ! La rumeur enfle et chacun y va de son détail pas exactement à l’avantage de l’inconnue ! Quand arrive le jour fatidique de la rentrée des classes, qui se serait attendu à cela… Les parents doutent, les enfants jubilent : elle est différente, certes, mais elle sait tellement de choses !
Aller au-delà des apparences et ne pas s’arrêter au « qu’en chuchote-t-on » au prisme déformant : la morale de l’histoire est simple mais porteuse. Les enfants en sortent plus glorieusement que les adultes, nettement plus lents à la révision de leurs a priori et autres jugements. La chute est inattendue et percutante. Qu’en aurait-il été si la future maîtresse avait été un âne ?!