Marie est l’heureuse épouse de Barthélémy, aubergiste dans une petite bourgade du Finistère, passionné par les débats politiques à la naissance de la IIIe République. La jeune femme apprend qu’une cousine, à laquelle elle avait prêté de l’argent, est morte, laissant deux filles à la charge d’un tuteur. Elle décide de s’occuper d’elles. Celles-ci épousent deux jeunes du village qui les quitteront pour participer à la construction du chemin de fer en Auvergne. Quittant le registre du monde des affaires (L’instinct du prédateur, NB janvier 2012), Joël Raguénès revient à ses premières amours, la Bretagne, et en particulier le Finistère où sévit la crise du lin en 1870. À travers la vie de quelques familles, il raconte le déclin économique de cette société paysanne n’ayant pas pu ou su se reconvertir, face à l’industrialisation, obligée de se tourner vers d’autres métiers pour survivre. Le récit parsemé d’expressions populaires renferme les ingrédients d’un bon livre de terroir, mais l’histoire traîne un peu en longueur.
La Maîtresse de Ker-Huella
RAGUÉNÈS Joël