À Troie, la guerre s’éternise. À l’intérieur des murailles, Cassandre annonce des mauvaises nouvelles que Priam et Pâris refusent d’écouter, pendant qu’Ulysse et des compagnons d’armes se sont glissés dans la forteresse pour dérober une statuette, le Palladion. Désormais, Athéna sera du côté des Grecs. La ruse du cheval est mise en place, l’assaut fatal contre Troie est donné. La ville brûle et Cassandre prononce ses malédictions contre les Grecs. Quelques mois plus tard, à Ithaque, Télémaque et Pénélope trouvent le temps long.
Adapté du roman éponyme de Michel Honaker, ce premier tome ne sacrifie pas la complexité et met en scène, outre les combats, les luttes d’influence dans chaque camp, conservant des dialogues soutenus sans être envahissants. Le dessin, qui peut rebuter au premier abord, fait preuve d’inventivité, variant les cadres et les plans. Le trait fin modèle des personnages aux visages anguleux, ce qui sied bien à la rudesse de l’histoire. La violence ressort davantage par des ambiances (des images à l’enchaînement rapide, dominance du rouge) que par une insistance sur les combats. Très personnel, avec des couleurs parfois brutales, il ne recherche pas l’esthétisme mais l’efficacité, via des gros plans inquiétants, des atmosphères oppressantes.