Marc a toujours voulu être écrivain ; ses manuscrits sont refusés par les éditeurs. Il gagne chichement sa vie en vidant, avec son ami Abdel, des bibliothèques de familles endeuillées. Après une énième tentative d’édition, il est abordé par un inconnu, président de La Manufacture des histoires, qui lui promet un bel avenir s’il suit ses conseils. Bientôt la réussite, la célébrité et l’argent sont au rendez-vous. Mais le meilleur peut cacher le pire… Auteur dramatique belge, Luc Fivet travaille pour la télévision et écrit des chansons. Son roman a pour cadre la fabrication et la diffusion de l’écrit : librairies, édition, cercles de lecture mais aussi nouveaux usages – embellisseurs ou dévastateurs – des mots à des fins publicitaires et médiatiques. Son récit enchaîne traits d’humour, sarcasmes et autocritique. Son personnage principal, idéaliste piégé par les mirages du monde du « dedans » des privilégiés avides, retrouve les siens, les petits, les humiliés du « dehors ». Les méchants sont un peu caricaturaux, alors que la peinture des bons est plus fine et pittoresque. L’intrigue, bien construite, traîne un peu en longueur. Néanmoins, la défense de la culture menacée et des livres sonne avec une authenticité réjouissante. (M.-A.B. et A.Le.)
La Manufacture des histoires
FIVET Luc