Qu’est-il arrivé chez Mélodie, ce samedi soir? Que lui a-t-on volé? La rumeur court et enfle dans la rue, chez les commerçants, et chacun y va de son commentaire. Quand le policier vient interroger la jeune femme, il croit à une plaisanterie: elle affirme qu’un bandit, qu’elle n’a pu apercevoir, lui a volé sa chanson, celle qu’elle chantait à midi ou à minuit, sous la douche, en préparant le repas…
L’histoire, légère et amusante, déploie ses rimes et assonances en « i », jouant avec humour et gourmandise avec les mots. Elle se conclut par un hymne chaleureux et sympathique à la musique, à ces chansons qui se partagent et qui unissent les gens; quasiment un encouragement à chanter à tue-tête dans la rue! L’illustration de Bruno Heitz, façon gravure sur bois, mise en couleur avec vigueur (larges contours noirs, teintes profondes et contrastées), au décor de petite ville de province, soutient la fantaisie et le caractère intemporel du texte. On reconnaît d’ailleurs Georges Brassens en guest star, sur la dernière page.