En bon courtisan, le marquis de Dunan cherche à attirer l’attention de Louis XIV : une ménagerie vient d’être construite à Versailles, il a l’idée de la pourvoir en animaux vivants, ce qui est difficile, puis en animaux empaillés grâce au naturaliste Daubignan. Finalement, il s’embarque pour l’Afrique, participe à une chasse au lion, rencontre des négriers, traverse une tempête. Il finit par arriver en France dans l’espoir de présenter au Roi ses animaux…
Malgré le titre trompeur, ce livre n’est pas une histoire de la ménagerie, c’est un roman d’aventures qui montre jusqu’où peut aller la courtisanerie ; il vaut surtout par l’ironie du ton, le voyage de la Cour à Chambord, les propos tenus sur les “Nègres”, les rapports entre Français des colonies, les malheurs du pauvre marquis. Tout est matière à propos sarcastiques, l’auteur démontre avec drôlerie la vanité de l’homme de cour. Il avait déjà évoqué cette époque dans Monsieur le Jardinier (NB juin 1999).