Aurel est le fils du patron, qui lui-même était le fils du patron et cela depuis quatre générations. Tous étaient patron de la menuiserie. Seulement Aurel n’a aucune intention de reprendre l’entreprise familiale. Il analyse par le menu les protagonistes de cette vie passée dans l’entreprise : le rôle de Françoise, sa mère, l’implication puis la résignation de son père, le caractère et les états d’âme de chacun des employés, leurs difficultés pour s’investir dans une reprise commune de l’entreprise.
Aurel a du talent, il écrit bien, il dessine très honorablement. Il sait mettre en scénario une histoire sans suspense, sans aspérité. On chercherait désespérément une anecdote, un moment d’action. L’auteur ne change pas, pas de surprise non plus de ce côté-là. Il livre un exutoire, une justification ou une explication. On se perd parfois dans les détails, de la comptabilité, des outils … Il en reste une impression assez neutre, avec, comme une surprise, le sentiment d’avoir apprécié. (E.B. et D.L.)