La mer

BANVILLE John

AprĂšs la disparition de sa femme Anna, emportĂ©e par un cancer, le narrateur Max Morden, Ă©crivain, se rĂ©fugie aux CĂšdres, une villa sur la cĂŽte irlandaise, oĂč il a passĂ© l’étĂ© de ses douze ans, cinquante ans auparavant. Il y a rencontrĂ© la famille Grace, d’un milieu social supĂ©rieur au sien, parĂ©e Ă  ses yeux d’enfant d’une aura de prestige et de mystĂšre. Au contact de ceux qu’il a surnommĂ©s les dieux, et qu’il ne pourra jamais oublier, sa vie va changer pour toujours. Errant de ses souvenirs d’enfance Ă  la difficile agonie de sa femme, il essaie simplement de survivre avec parfois un humour dĂ©sespĂ©rĂ©.  CouronnĂ© par le Booker Prize en 2005, ce roman Ă  la fois poĂ©tique et trĂšs rĂ©aliste, rempli d’ombre et de secrets, est une interrogation sur le sens de la vie, de l’amour et de la mort, d’une trĂšs grande humanitĂ©. La fin, qui jette sur le rĂ©cit une nouvelle lumiĂšre, violente et terrible dans sa simplicitĂ©, nous renvoie Ă  la premiĂšre phrase : « Ils partirent, les dieux, le jour de la drĂŽle de marĂ©e. » AprĂšs AthĂ©na (NB dĂ©cembre 2005), John Banville apporte, dans ces pages souvent fulgurantes, la preuve de son immense talent.