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La découverte d’une mine d’or transforma la vie du village d’Anton. Les paysans, abandonnant leurs champs, s’unirent pour l’extraire et le vendre à la ville. La prospérité fut grande, on construisit une école « en dur » ; les femmes achetaient sans compter. Les villageois devenaient paresseux. Aussi, quand arriva Soufiane suivi de sa chèvre famélique, le chef lui confia la corvée d’eau. Tous étaient contents et écoutaient ses histoires. Mais un matin, dévoré par la fièvre, Soufiane ne put se lever ; le village s’efforça de le guérir, en donnant de son or ou de son savoir…
Dédiée au Père Wrezinsky, fondateur d’ATD Quart-Monde, cette version, idyllique au début, de la découverte et de l’exploitation d’une mine d’or dans un village, engendre bientôt disputes, jalousies et perturbations familiales que la présence d’un vieuxsage et silencieux aura du mal à apaiser, malgré l’ascendant qu’exercent les conteurs sur une communauté en Afrique. Aux villageois de découvrir que la vraie richesse, c’est l’entente, la solidarité et le travail bien fait. Les couleurs chaudes mettent en valeur l’aridité de la terre, la chatoyance des boubous, les couchers de soleil qui enflamment le ciel. Sur le ton du conte, une leçon de sagesse aux accents universels.