Février 2013. Sans régler la crise des finances publiques et privées, les politiques d’austérité ont plongé le monde occidental dans une terrible récession et provoqué la fureur populaire. Un grand patron, Albert, est mis en examen pour mouvements d’argent douteux. Son avocat et deux jeunes collaborateurs viennent à son domicile une journée durant pour préparer sa défense. L’entretien se transforme en joute entre la nouvelle génération en colère et un vieil homme lucide et désabusé, devant l’avocat dépassé assis entre deux chaises. Bernard Attali a assumé des fonctions de haut niveau. Il présente son roman comme une méditation sur la responsabilité. Archétype de l’homme d’affaires humain, son héros, déçu par une société libérale, matérialiste et peu solidaire qu’il a contribué à façonner sans la cautionner, est désormais sans illusion sur la nature humaine, et enclin à comprendre la révolte. Le livre pessimiste, assez mince, reprend des idées convenues, et tient plus de la caricature, même si les dialogues qui en constituent la trame sont vivants.
La mise en examen
ATTALI Bernard