La mort (Alisik ; 4)

RUFLEDT Hubertus, VOGT Helge

Conduits par Joe-la-Faux, Alizik et ses compagnons d’infortune, les quatre morts-vivants du vieux cimetière, ont franchi la porte de l’au-delà. Dans le royaume de M. Mort, ils perdent leur guide et s’égarent dans le dédale-jungle où se joue le destin des âmes. Resté en arrière, Frings rencontre Ruben qui, pour retrouver Alizik, entre à son tour dans le grand tunnel de lumière. Après bien des détours au coeur d’une forêt animée tentaculaire, tous, y compris Mamie Orties, sont réunis face à M. Mort : c’est l’heure des négociations pour que chacun trouve sa place définitive.

Ce dernier volume est à la hauteur des précédents : des couleurs sombres à souhait, des héros déjantés qui trouvent dans l’au-delà, avec le dénouement du drame qui les hantait, le repos éternel qui leur était jusque-là interdit. Dans la logique d’un scénario cohérent de bout en bout, on se prend à voir avec affection ces âmes errantes trouver leur port définitif. Un étonnant remake façon Tim Burton d’une légende d’Orphée aux enfers qui se terminerait bien, puisque le happy end, où la Mort magnanime donne une chance aux amoureux de remonter le cours d’un destin tragique, fait sourire au moment de tourner la dernière page de cette aventure dans un cimetière-purgatoire.(M.T.)