Un spécialiste de biologie moléculaire américain, John Roe O’Neill, invité à participer à un programme de recherche à Dublin, est témoin d’un attentat où disparaissent sa femme et leurs jumeaux. Au bord du désespoir, il échafaude, depuis son labo de Seattle, un plan de vengeance : une pandémie qui, provoquant la mort de toutes les femmes, induit la disparition de l’humanité. Cette « peste blanche »se répand des États-Unis à l’Oural. Les pouvoirs politiques se mobilisent, mettant sous pression la communauté scientifique. En Irlande un couple est mis à l’isolement pour protéger la dernière femme… Le livre, publié à partir de documents rassemblés par le fils de Frank Herbert, est déjà paru dans sa traduction française en 1983. Dans ce roman d’anticipation l’auteur de la série Dune (La route de Dune, NB février 2007) évoque une catastrophe due à la folie humaine. Il imbrique adroitement philosophie, religion, politique et histoire dans une intrigue, complexe certes, mais terriblement vraisemblable ! Le jeu de dupes entre les protagonistes – le fanatique assassin et le justicier devenu fou – est bien mené. Les portraits des puissants et des seconds couteaux sont acérés et l’humour s’invite parfois. Un récit efficace qui soulève de nombreuses questions.
La Mort blanche
HERBERT Frank