La mort lente de Luciana B.

MARTÍNEZ Guillermo

Le narrateur, journaliste et auteur de romans Ă  faible tirage, est rĂ©veillĂ© un matin par la voix anxieuse de Luciana qui, dix ans auparavant, lui a servi de secrĂ©taire. C’était alors une Ă©tudiante intelligente et efficace, sympathique et fraĂźche. Quand elle arrive chez lui, quel choc, elle a vieilli de vingt ans ! Elle est persuadĂ©e que la mort de quatre de ses proches au cours de cette dĂ©cennie est l’oeuvre d’un Ă©crivain de polars cruels et compliquĂ©s, trĂšs cĂ©lĂšbre, pour lequel elle avait travaillĂ©. Elle pense que sa grand-mĂšre, sa jeune soeur et elle-mĂȘme pour finir seront les prochaines victimes. Le narrateur doit intercĂ©der – mais comment ? – auprĂšs du romancier diabolisĂ©. Et si elle Ă©tait tout simplement mythomane, voire paranoĂŻaque


 

Ce roman est sans conteste fort bien Ă©crit et la premiĂšre moitiĂ© se dĂ©vore allĂšgrement – « on marche ! ». Puis, quand tous les faits sont systĂ©matiquement repris et leur mĂ©canisme dĂ©montĂ© par le suspect, l’intĂ©rĂȘt faiblit car tout ce qui est dit est trop attendu. Les rĂ©fĂ©rences trĂšs littĂ©raires Ă  l’oeuvre d’Henry James attĂ©nuent elles aussi le suspense. La fin n’est pas trĂšs convaincante et on se dit que le titre Ă©tait dĂ©jĂ  trop explicite.