L’affaire Bettencourt sert de préambule à ce court essai. Madeleine Chapsal, quatre-vingt-cinq ans, fait le constat que « les fins de vie sont violentes et souvent cruelles ». Elle évoque avec une émotion intacte la perte de sa grand-mère, de ses parents, de Jean-Jacques Servan-Schreiber, l’amour de sa vie. Elle invoque « ses morts » qui lui permettent de rester vivante. Sans hypocrisie, elle se remémore également ceux qu’elle n’a pas aimés (les confrères et consoeurs malveillants notamment) et se libère de son ressenti lors de leur disparition. L’écrit étant, à son avis, le meilleur vecteur de la transmission et de la mémoire dans notre monde virtuel. Le ton léger de la confidence ne cache pas l’angoisse devant « l’inévitable fatalité ». Pourtant, la mise en-avant de célébrités – Madeleine Vionnet, Merleau-Ponty, Dolto, Bernard Giraudeau, Alain Corneau…. – et l’approche narcissique rendent décevant le traitement de ce sujet grave.
La Mort rôde
CHAPSAL Madeleine