La mort selon Turner

Dans un township du Cap, une bande de jeunes, blancs et riches, est venue s’encanailler. L’un d’eux, Dick, fils de la richissime et puissante Margot Le Roux, ivre et inconscient, écrase une jeune Noire misérable. Ses compagnons fuient sans porter secours à la blessée. Nuit ordinaire ! Mais Turner, flic noir de la criminelle, incorruptible et obstiné, n’écoutant pas les mises en garde de ses supérieurs, est prêt à tout pour que justice soit rendue.   Dans un désert sauvage, l’auteur, médecin et adepte des Arts martiaux, met en scène un western sanglant à la Tarantino : le policier, lâché par ses collègues corrompus, seul contre tous, affronte Margot, à la tête d’un immense empire minier dont le bien le plus précieux est son fils, Dick. Entre ces deux absolus, l’un porté par une mission quasi mystique, l’autre par l’amour d’un fils, un duel sans merci s’ensuit et peu importe le prix à payer ! Oui, c’est violent et quelques passages sont presque insoutenables, excessifs dans l’horreur, inutiles peut-être. Cependant, le rythme soutenu, la maîtrise de l’étude de personnages au-delà de toutes limites ajoutent à l’efficacité de ce thriller noir que vient éclairer une minuscule lueur d’espoir. Lecture éprouvante, certes, mais captivante.