Ce cinquième roman, Umberto Eco le reconnaît, comprend de nombreux éléments autobiographiques. Comme lui, le héros possède des milliers de livres, aime la vie et pas le fascisme, est fasciné par le brouillard, est d’une érudition époustouflante. Libraire passionné de livres anciens, ce sexagénaire émerge du coma, privé de ses souvenirs d’enfance. Dans la maison de campagne de ses parents, il fouille des jours durant le grenier où sont entreposés des souvenirs de sa jeunesse sous Mussolini : livres, illustrés, bédés, collection de timbres-poste, disques, photographies, jouets. Au milieu, une bande dessinée plutôt stupide, La mystérieuse flamme de la reine Loana. Sa quête lui fait revenir en mémoire un amour oublié d’adolescence, la belle Lila…Le livre baigne dans une nostalgie attendrissante. Nostalgie renforcée par une superbe iconographie en couleur de couvertures ou d’illustrations de livres de l’époque. C’est le roman de la génération des Italiens nés juste avant la guerre. Même plus jeune et Français, on se sent une parenté avec eux. Infiniment plus accessible que De la littérature (NB novembre 2003), c’est un hymne à la culture de l’enfance.
La mystérieuse flamme de la reine Loana : roman illustré.
ECO Umberto