Dans les dernières années du XIXe siècle, au pays des Abers dans le Finistère, la vie est rude pour les paysans. Une fillette de onze ans, « La Petite », habite une ferme sur une hauteur ; elle observe avec curiosité son environnement, et se lie d’amitié avec Maria, une autre fille de fermier de deux ans plus âgée. Après avoir été aide-lingère à l’hôtel du port de l’Aber-Wrac’h, elle est embauchée avec Maria au nouveau parc à huîtres créé par un ingénieur normand : et leur avenir va s’éclaircir… Colette Vlérick, fidèle à son territoire breton de prédilection (Un air de liberté, NB Juin 2017) s’attache ici à raconter les débuts de l’ostréiculture dans la région des Abers. S’appuyant sur une solide documentation, elle fait apparaître les authentiques créateurs des parcs à huîtres, et elle décrit en détail l’organisation et le travail des employés dans cette toute nouvelle activité. Les personnages sont bien ciblés et sympathiques. Comme toujours le style est suranné, et il y a surabondance de bons sentiments, mais le côté technique et historique enrichit l’intérêt de ce pur roman de terroir. (E.L. et S.La.)
La nacre des Abers
VLÉRICK Colette