La nébuleuse de la Tête de Cheval

BAUER Ola

Pendant l’après-guerre, à Oslo et dans la merveilleuse campagne norvégienne, Tom, onze ans, grandit et s’initie aux mystères de la vie et de l’amour aux côtés de sa mère, veuve indolente qui « peint le beau ». Autour d’eux gravitent le Moine, rustre au grand coeur et amant de circonstance, et l’oncle Bobby, pianiste de jazz nonchalant, ancien pilote, revenu perturbé de la guerre. L’irruption d’Helga, jeune et robuste employée de maison islandaise, va déchaîner les passions et bouleverser ce petit monde. Ola Bauer, mort en 1999, avait la réputation d’être iconoclaste. Ce texte foisonnant le confirme. Il séduit par un style original et riche, soulignant un caractère burlesque et peu conventionnel. L’éducation sentimentale et sexuelle du jeune garçon éclôt au sein de la puissante et rugueuse tradition norvégienne, entre partie de pêche et alcools forts. Les adultes, cassés par la vie et la guerre, tiennent tant bien que mal. Souvent dans l’excès, parfois trivial, ce roman recrée l’atmosphère de la fin d’un monde, à la manière des auteurs russes. Cet hymne à la Norvège par un amoureux de son pays peut déconcerter ou enchanter. (J.M. et B.Bo.)