Londres 1864. Lady Herbert revient d’Inde, veuve, escortée d’un Indien énigmatique, et chargée par le maharajah de Bénarès de faire monter sous forme de talisman astrologique neuf pierres précieuses, dont un diamant rouge fascinant. Mais ce bijou s’avère maléfique. Sa disparition s’accompagne de meurtres étranges et inexpliqués. Deux femmes travaillant pour le quotidien London Mercury et devenues inséparables – Sarah, apprentie typographe, adolescente pauvre mais douée, responsable de sa curieuse petite soeur, et Lily, essayiste originale, inconsolable de la mort de son mari peintre –, essaient à tour de rôle de percer le mystère en se rendant en Inde.
La Neuvième Pierre est un mélange réussi de plusieurs genres. L’intrigue policière tient en haleine jusqu’aux dernières pages. La société londonienne inégalitaire de l’ère victorienne et l’Inde exotique, musulmane et hindoue, sous contrôle britannique, sont finement peintes à travers le regard de ces deux occidentales féministes, très différentes mais aussi éprises de liberté l’une que l’autre. Une trame ésotérique pimente l’histoire : le carbone des pierres transmettrait énergie ou langueur et permettrait de communiquer avec les morts. Récit et lettres alternent, tenant constamment le lecteur sous le charme.